Ce sont ces personnes dévouées qui assurent un service de première ligne pour répondre rapidement et adéquatement aux préoccupations des technicien-nes et des professionnel-les du réseau. Dans la région de Charlevoix, une jeune ergothérapeute de 27 ans, native de Baie-Saint-Paul, a choisi de prendre le flambeau que lui a tendu son collègue et ami Claude Thériault après une trentaine d’années de loyaux services comme agent de litiges, un poste névralgique au sein du syndicat.
À l’emploi de l’hôpital de Baie-St-Paul depuis cinq ans, Joanie s’est impliquée au cours de la dernière année dans son syndicat local et elle est devenue la nouvelle agente de litige. « Pour moi, c’est important que ce soit des gens de Charlevoix qui prennent les choses en main. Dans le moment, toutes ces histoires de fusions et de réorganisations provoquent de grands bouleversements dans notre vie professionnelle. Ces changements ont des impacts qui se vivent parfois différemment ici, dans Charlevoix. C’est pourquoi il est important qu’il y ait une personne à ce poste qui ait à cœur nos intérêts et qui puisse défendre notre réalité régionale!», insiste la jeune femme qui a choisi de revenir travailler et s’impliquer dans sa région.
Une présence appréciée
« Je n’ai pas réinventé le travail syndical, mais j’y mets tranquillement ma couleur. Les gens m’interpellent pour me demander un conseil ou des informations plus « techniques ». Ils peuvent également simplement débarquer au bureau pour ventiler! Parce que c’est aussi ça le syndicat; une porte ouverte, suivie d’une oreille attentive. J’aime la relation d’aide et je suis à l’aise avec le rôle d’écoute et de résolution de problème. Je veux agir concrètement pour aider les salariés en face de moi. Et j’aime beaucoup de ce que je fais! »
L’arrivée de cette jeune militante ajoute donc une bonne dose de sang neuf au sein de son syndicat CSN, ce qui entraîne de nombreux effets positifs auprès des plus jeunes professionnel-les et technicien-nes de Charlevoix. « Ma génération semble parfois moins à l’affut des affaires syndicales. Mais je constate que maintenant, les plus jeunes ont davantage le réflexe de poser des questions au syndicat pour résoudre leurs problèmes. Du moins, je les sens plus à l’aise de le faire ».
L’appui d’une grande organisation
La structure particulière de la CSN, qui met l’accent sur les services de proximité et l’autonomie locale, permet à Joanie de disposer du temps et des ressources nécessaires pour bien faire son travail, ce qu’elle apprécie. « On a la meilleure conseillère au monde! Je crois que ça a cliqué entre moi et Geneviève! Elle est tellement disponible, humaine et présente pour moi et pour nos membres. Elle m’aide beaucoup et elle prend toujours le temps de répondre à toutes sortes de questions. Ça me donne un incroyable support moral et technique pour faire mon travail. »
Joanie souligne également la solidarité et la collaboration qui existe avec les autres syndicats de techniciens et de professionnels de la région de la Capitale-Nationale, qui font preuve selon elle d’une grande disponibilité et d’une expertise variée. « Puisque nous partageons la même réalité, nous échangeons beaucoup d’information. Je dois également souligner le support que j’ai avec les autres syndicats CSN du réseau dans Charlevoix. Ils m’aident beaucoup. Ils sont très impliqués et ils ont les mêmes préoccupations régionales. C’est un avantage qu’ils soient également à la CSN, cela nous offre parfois l’opportunité de mener des dossiers conjoints qui gagnent en force! »
De grandes bottes à chausser
La longévité de cette organisation quasi centenaire qu’est la CSN repose sur la transmission d’une riche expertise d’une génération à une autre. Après 30 ans de bons et loyaux services, Claude Thériault se devait pour sa part de trouver la bonne personne à qui transmettre sa riche expérience de représentant syndical. « J’ai toujours eu de l’intérêt pour la chose syndicale et j’ai une famille très impliquée à différents niveaux. Claude savait que j’avais cet intérêt et il tenait à passer le flambeau avant de partir à la retraite ». Celui qui demeure encore son mentor lui a donc offert une formation solide pour qu’elle soit prête à faire face à tous les défis. « Malgré tout, j’ai des méchantes grandes bottes à chausser », admet-elle.
Mais selon les nombreux échos, cette femme dévouée dans la défense de ses membres semble accomplir la tâche avec brio. « Elle est consciencieuse dans tout ce qu’elle fait, souligne la conseillère syndicale du SPTSSS-CSN, Geneviève Gauthier-Ferland. C’est une fille fonceuse qui sait documenter ses dossiers, argumenter et débattre ses idées. C’est une relève passionnée et dynamique pour le SPTSSS-CSN ».
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