Pour la CSN, l’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des professionnèles (FP) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) reconnaissent que la stratégie d’intervention présentée aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus est un pas dans la bonne direction. Pour viser juste, la stratégie gouvernementale doit cependant respecter certaines conditions.
Selon Caroline Quesnel, présidente par intérim et responsable du comité femmes de la FNEEQ-CSN, les directions d’établissements ne doivent pas imposer une politique concoctée derrière une porte close. Elles doivent agir en concertation avec tous les acteurs du milieu.
« L’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins », précise pour sa part, Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la FP. Le cégep de Sept-Îles et l’École de technologie supérieure, par exemple, sont confrontés à des réalités différentes. Pour les trois organisations, il est nécessaire d’en tenir compte.
Les établissements doivent avoir la possibilité de développer un mécanisme à la fois adapté à leur milieu et suffisamment souple pour faire face aux différentes situations. À cet égard, l’expertise des groupes communautaires est précieuse et doit être mise à contribution tout en étant soutenue financièrement. Il faut rappeler que ces organismes ont subi d’importantes compressions budgétaires au cours des dernières années.
« Ce n’est qu’à ces conditions, qu’une politique de prévention des agressions enverra un signal fort tant aux victimes qu’aux agresseurs », conclut Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.
La tournée régionale de consultation de la ministre avait aussi révélé l’importance d’intervenir en amont de l’enseignement supérieur afin de lutter efficacement contre la culture à l’origine des violences sexuelles. La FNEEQ, la FP et la FEESP espèrent que le projet de loi-cadre déposé dans quelques semaines sera cohérent et à la hauteur des défis à relever.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
La Fédération des professionnèles (FP) représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.
Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Ces trois fédérations sont affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.
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