La Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine (et contre le regroupement forcé avec le CHUM) a officiellement accueilli dans ses rangs aujourd’hui trois importantes organisations québécoises, à savoir la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et Médecins québécois pour le régime public (MQRP). Ce nouvel élargissement de la coalition témoigne de l’ampleur du mouvement et de la ferme volonté d’acteurs de tous les milieux de combattre jusqu’au bout l’affaiblissement du CHU Sainte-Justine.
CSN, CSQ et FTQ
Avec l’annonce d’aujourd’hui, les trois plus grandes centrales syndicales du Québec sont réunies au sein du mouvement. La CSN, qui représente tous les employés, infirmières, infirmières auxiliaires et professionnels syndiqués du CHU Sainte-Justine, avait annoncé son appui le 12 octobre 2017.
« Il était incontournable pour la CSQ de se joindre à la coalition. En effet, devant l’ampleur et la gravité des enjeux, il s’avère nécessaire d’être solidaires pour préserver la pleine autonomie et l’indépendance de cette institution qu’est Sainte-Justine. C’est un modèle historique de mobilisation citoyenne et professionnelle pour la santé des enfants du Québec. Nous déplorons l’entêtement du ministre de la Santé dans ce dossier », soutient Mme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
« Le CHU Sainte-Justine est l’un des plus importants centres mère-enfant du pays et doit être considéré comme tel. Une fusion forcée avec le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) nous apparait illogique et contre-productive, Québec doit revoir sa décision », déclare le président de la FTQ, M. Daniel Boyer.
Pour le vice-président de la CSN, M. Jean Lacharité, « il faut envoyer un message très fort au gouvernement, notamment à l’occasion de la grande marche du 6 mai prochain. Fusionner le CHU Sainte-Justine avec d’autres établissements est une grave erreur et ce sont les enfants du Québec et leurs familles qui en sortent perdants. L’ensemble du personnel du CHU Sainte-Justine est loin d’être seul à rejeter cette avenue. On le voit, le mouvement d’opposition prend de l’ampleur de jour en jour. La cause est juste. Pour assurer l’avenir du CHU Sainte-Justine, nous nous mobiliserons sans relâche ».
Médecins québécois pour le régime public et Mme Françoise David
« En fusionnant des établissements à vocation différente, on contribue à fragiliser l’élément le plus faible, ici la composante pédiatrique, et ce faisant, à affecter notre système public, notamment en faisant décliner l’expertise et l’apport crucial des travailleurs locaux et des usagers de l’établissement », souligne pour sa part Dre Isabelle Leblanc, présidente de l’organisme Médecins québécois pour le régime public.
La Coalition a par ailleurs annoncé avoir reçu l’appui de Mme Françoise David, ex-députée de Gouin. « Je crois que l’hôpital Sainte-Justine doit rester indépendant compte tenu de sa vocation particulière et de la volonté de tout son personnel et des parents », indique Mme David.
Enfin, l’Association des employés retraités du CHU Sainte-Justine a également annoncé sa participation à la coalition. Elle était représentée par Mme Chistiane Pilon, présidente de l’association, infirmière et ex-directrice des soins infirmiers.
À propos de la Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine
Les voix de la CSQ, de la FTQ, de MQRP, de Mme Françoise David et des retraités du CHU Sainte-Justine se sont ajoutées à celles de toute la communauté de l’institution (personnel, infirmières, infirmières auxiliaires, profesionnels et médecins), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), des trois syndicats locaux (CSN), de 12 associations de parents d’enfants malades ou handicapés, de l’Association des pédiatres du Québec et de personnalités comme Mme Marguerite Blais, ex-ministre responsable des Aînés, M. Claude Castonguay, ex-ministre de la Santé et des Services sociaux.
À ce jour, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont pris l’engagement de rétablir la gouvernance propre au CHU Sainte-Justine. Pour sa part, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a publié un texte à ce sujet dans l’édition du quotidien Le Devoir du 16 octobre 2016.
Le CHU Sainte-Justine a vu les éléments cardinaux de sa gouvernance (son conseil d’administration et sa direction générale) fusionnés avec ceux du CHUM en vertu d’un décret adopté sans consultation et daté du 2 septembre 2015.
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