La CSN dénonce avec force et conviction la décision insensée de l’administration de l’UQTR d’imposer un lock-out au corps professoral de l’établissement et entend apporter tout son appui et sa solidarité aux professeures et professeurs. La décision de l’UQTR est d’autant plus condamnable, que les deux parties étaient engagées dans un blitz de négociations.
Même si la CSN croit qu’il n’y a jamais de bons moments pour s’attaquer aux droits des travailleurs et des travailleuses, elle considère toutefois l’annonce de l’UQTR comme hautement symbolique. « L’employeur a choisi de publiciser son lock-out, en fin de journée hier soir, le 1er mai, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. C’est ajouter l’insulte à l’injure à nos yeux, affirme Jacques Létourneau, président de la CSN. Les professeur-es de l’Université pourront compter sur notre solidarité » poursuit-il.
À la Fédération des professionèles (FP–CSN), on rappelle qu’en juin 2016, afin d’aider l’UQTR à éponger son déficit, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQTR (SPPUQTR) a accepté de faire d’importantes concessions, dont celles de donner un cours supplémentaire et de réduire le nombre d’embauches. Ginette Langlois, présidente de la FP–CSN, est outrée par l’attitude de l’UQTR envers ses professeurs, « on ne tient aucunement compte des sacrifices que les membres du SPPUQTR ont fait par le passé et, en plein cœur d’un blitz de négociation, l’administration décrète un lock-out, c’est révoltant. »
Pour la FP–CSN, cette nouvelle est une triste tache pour le réseau UQ qui célèbre son 50e anniversaire cette année. « Le lock-out vient assombrir les commémorations de ce formidable anniversaire. Il y a 50 ans, les Québécois et les Québécoises faisaient le choix solidaire de se doter d’un réseau universitaire accessible et de qualité. C’est triste que l’UQTR ait décidé de le souligner de cette façon, c’est-à-dire en s’attaquant à ses professeures et professeurs » s’indigne Ginette Langlois.
Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN), insiste sur le rôle de premier plan que joue l’UQTR dans la région et des conséquences néfastes de cette décision pour l’ensemble de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « Pour pallier à la mauvaise gestion de l’université, ce sont les professeures et professeurs qui écopent et cela rejaillit négativement sur l’ensemble de la région. Les lock-outés pourront compter sur l’appui des différents syndicats CSN de la région.
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