Regroupés devant le Palais de justice de Montréal, ceux-ci ont démontré leur exaspération devant ce manque de volonté de la part du ministère de la Justice. « Pour conserver la capacité de recrutement et de rétention d’éléments de qualité dans le réseau, nous devons maintenir cette parité, souligne Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN). Cette parité a toujours été maintenue par le passé et il n’y aura pas de règlement cette fois-ci sans cette parité. Il s’agit pour nous d’envoyer le signal que les services d’aide juridique sont importants et qu’on ne doit pas pénaliser les citoyens les plus démunis de la société ».
Le Conseil du trésor doit corriger le tir immédiatement et dégager les mandats pour faire débloquer la négociation. En effet, pour les avocat-es de l’Aide juridique, il s’agit d’un principe d’équité : le gouvernement ne peut pas payer davantage celui qui poursuit que celui qui défend. La convention des avocat-es de l’Aide juridique est échue depuis mars 2015 et le gouvernement Couillard ne doit pas se soustraire à ses responsabilités avant les élections, alors que la conclusion d’une entente est à portée de main. C’est pourquoi les avocat-es du réseau de l’aide juridique de partout au Québec intensifient leurs actions de mobilisation.
Le président de la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), Denis Asselin, souligne pour sa part que « la parité avec les procureurs de la Couronne est au centre des enjeux de négociation pour une cinquième fois en 35 ans. Nous n’avons plus tellement envie de rejouer dans le même film. Chaque fois, le gouvernement a étiré les négociations jusqu’au bout, mais chaque fois, les avocates et les avocats ont obtenu gain de cause. Ce sont des personnes déterminées qui luttent pour la justice de façon quotidienne. Elles ne se laisseront pas abattre par les tactiques dilatoires du gouvernement ».
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