Après avoir porté à 10 le nombre d’entreprises spécialisées en recherche archéologique à être syndiquées au Québec, le Syndicat national des archéologues du Québec affilié à la CSN (SNAQ–CSN) est parvenu à négocier, au cours des dernières semaines, les toutes premières conventions collectives de ce secteur au Québec. Réunis en assemblée générale samedi, les membres du SNAQ–CSN ont en effet adopté les ententes de principe intervenues avec les firmes Patrimonia, Artefact Urbain et Archéo-Mamu.
« Certaines firmes partageaient dès le départ notre vision : il fallait un rehaussement et une uniformisation des conditions de travail en archéologie, a souligné le président du SNAQ–CSN, Maxime Vaillancourt. Jusqu’à ce jour, des archéologues ayant une formation universitaire gagnaient moins qu’un journalier sur un chantier de construction. Il était temps que ça évolue ! »
Avec les nouvelles grilles salariales, un archéologue à l’échelon maximal touchera une augmentation de 35 % à compter du 1er janvier 2023. Les conventions collectives prévoient, et ce dès maintenant, des droits de rappel clairs, par ordre d’ancienneté, selon une formule flexible permettant une saine composition des équipes de travail. Des mécanismes ont également été prévus afin de diminuer la précarité d’emploi en permettant aux archéologues de travailler pour diverses firmes sans perdre leur statut d’emploi pour autant. Des mesures favorisant la conciliation travail-famille-études ont aussi été instaurées.
Enfin, les normes de santé et de sécurité au travail ont été renforcées selon le modèle de celles du secteur de la construction tout en ayant été adaptées à la spécificité du travail archéologique.
« C’est un jour historique pour les archéologues du Québec ! s’est réjouie Alexandra La Perrière, vice-présidente du syndicat. Depuis plus de deux ans, les membres du SNAQ–CSN ont investi des énergies considérables pour établir les fondations de l’archéologie professionnelle. Grâce à la volonté et à la collaboration de Patrimonia, Archéo-Mamu et Artefact urbain, ces fondations sont maintenant solidement implantées. Nous espérons que cela fera boule de neige auprès des autres employeurs. »
Fort de plus de 150 membres répartis dans différentes régions du Québec, le SNAQ–CSN poursuit les négociations avec les firmes Archéotec, Ethnoscop, Arkéos, Patrimoine Experts, Artefactuel et Subarctique et invite ces employeurs à reconnaître les balises convenues au sein des autres firmes dans une optique d’harmonisation des conditions de travail et de saine compétition entre les différentes firmes d’archéologie au Québec. Le SNAQ–CSN a également syndiqué récemment un dixième employeur de ce secteur, Archéoconsultant.
AUTRES ACTUALITÉS
Universités : Pas de liberté académique sans autonomie financière
Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est [Lire la suite...]
PL15 : Les syndicats de la santé dénoncent un projet centralisateur et favorable au secteur privé
En cette veille de clôture des travaux parlementaires, l'ensemble des organisations syndicales du milieu de [Lire la suite...]
PL15 : Il faut agir, mais par une véritable décentralisation du réseau
En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN estime que le projet de loi 15 doit être modifié [Lire la suite...]