Alors que la pénurie de main-d’œuvre va continuer encore longtemps – on estime à 1,4 million le nombre de postes vacants au Québec dans les dix prochaines années – il est crucial de mettre tous les éléments en place pour bien accueillir les personnes immigrantes et faire en sorte que leur intégration au Québec soit un succès.

Or, la négociation de la convention collective de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), qui regroupe plus de 160 organismes spécialisés au Québec, achoppe en ce moment, notamment sur la question des salaires. Il faut régler une convention collective qui permettrait de stabiliser ce personnel essentiel. En effet, on y compte un taux de roulement de plus de 70 % en un an !

Près de 100 000 personnes qui immigrent en 2019

Le TCRI joue notamment un rôle important pour défendre les droits des nouveaux arrivants. Or, la croissance du nombre de personnes immigrantes qui ont un statut temporaire ou qui sont des demandeurs d’asile rend la défense des droits encore plus importante, étant donné le statut plus précaire de ces personnes. Entre 2016 et 2019, les résidents non permanents sont passés de 12 671 à 61 668.

En 2019, il y a eu 40 565 immigrantes et immigrants permanents, 23 300 personnes du Programme des travailleurs étrangers temporaires, 39 715 personnes dans le Programme de mobilité internationale et 56 550 étudiantes et étudiants internationaux. Selon les données du MIFI, ce sont donc quelque 160 000 nouvelles personnes qui sont arrivées sur le territoire du Québec en 2019.

« Il n’y a pas moins de personnes immigrantes, il y en a plus, mais leur statut est plus précaire. Il est tout autant important d’en prendre soin. Il faut absolument renforcer nos structures d’accueil et les stabiliser », précise Marie-Claire Rufagari, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la TCRI-CSN.

La TCRI a récemment mis sur pied un projet pour la lutte contre le racisme en emploi afin d’accompagner ses membres sur la mise en place de stratégies inclusives pour des communautés accueillantes au Québec. Les personnes qui immigrent ont également besoin d’apprendre le français, de trouver un logement, d’inscrire leurs enfants à l’école ou au CPE, de se retrouver dans les différents services publics, etc. Les défis sont importants et l’équipe de la TCRI doit être stabilisée pour soutenir ses organismes membres dans ce travail.

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