Les négociations entre Québec et le Regroupement des sages-femmes entrent aujourd’hui, mercredi, dans une phase critique.
Mardi, une trentaine de sages-femmes et de supporters ont manifesté à Québec devant les locaux du ministère du Travail où se déroulaient les négociations avec le Conseil du trésor pour le renouvellement de l’entente cadre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des longues heures de garde des sages-femmes, à qui Québec refuse l’équité avec les autres travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.
« C’est du sexisme ! »
« Les sages-femmes sont des femmes dévouées qui offrent des services à d’autres femmes, a rappelé Mélanie Pelletier, 2e vice-présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Or les sages-femmes sont toujours les dernières à obtenir un règlement. »
« Le gouvernement essaye de leur offrir moins que les autres, en disant que cela a toujours été comme ça, a-t-elle insisté. C’est vraiment du sexisme. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la valeur du travail des sages-femmes. »
« La FP-CSN est derrière vous »
« Dans tous les milieux de travail à prédominance masculine, le gouvernement paye une heure pour chaque période de garde de huit heures, a souligné Sébastien Collard, responsable du secteur de la santé et des service sociaux à la Fédération des professionnèles (FP-CSN). Aux sages-femmes, le gouvernement n’offre que la moitié de ce salaire-là. »
« Les sages-femmes font quelque chose d’important pour les autres femmes, a-t-il insisté. Elles les accompagnent pour qu’elles puissent vivre l’expérience de la maternité. La FP est là et appuie les sages-femmes. On va faire ce qu’il faut pour qu’elles obtiennent un règlement avant les vacances d’été. »
Pour assurer une relève
Venue comme d’autres supporters appuyer les revendications, Roxanne Lorrain, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, a rappelé que ces professionnelles « répondent à des besoins spécifiques et essentiels des femmes enceintes et des familles depuis plus de 40 ans ». Or, la situation dans certaines régions est désormais « critique ».
« Pour assurer la pérennité des services, le gouvernement doit offrir les moyens d’assurer une relève dans ce modèle de pratique. Les sages-femmes méritent une reconnaissance financière pour leur disponibilité. »
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