Le 24 novembre dernier, une coalition de huit organisations syndicales a réclamé d’urgence une rencontre avec les ministres Sonia LeBel, Christian Dubé, Bernard Drainville, Pascale Déry et Lionel Carmant pour discuter des mesures à mettre en place impérativement pour s’attaquer au grave problème d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre psychologue et pour corriger l’importante discrimination salariale qui perdure au sein de cette profession. Dix-sept jours plus tard, et malgré des relances, le gouvernement n’a toujours pas donné suite à cette demande, un silence et un immobilisme que dénoncent vivement aujourd’hui les organisations syndicales alors que les besoins en santé mentale ne cessent d’augmenter depuis la pandémie.

« De l’aveu même du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, qui affirmait pas plus tard que vendredi que les listes d’attente pour l’accès à des soins en santé mentale demeuraient ‘bloquées’ à plus de 20 000 personnes, la pénurie actuelle de psychologues que l’on observe dans le secteur public est sans précédent, notamment pour les jeunes et les personnes vulnérables. Devant la gravité de la situation, l’immobilisme du gouvernement pour traiter avec diligence cette question pourtant cruciale pour la santé de la population québécoise est complètement inacceptable. Nous avons déjà fait part, dans nos communications précédentes avec le gouvernement, des solutions à mettre en place pour résorber cette crise et apporter les correctifs salariaux qui s’imposent », ont affirmé d’une même voix les porte-parole de l’APTS, de la FP-CSN, de la FPPC-CSQ, de la FPPE-CSQ, de la FSSS-CSN, du CPAS-SCFP, du SPPLRN-SCFP et du SPGQ.

Rappelons qu’en septembre dernier, une première rencontre avait eu lieu entre les organisations syndicales représentant les psychologues du réseau de la santé et des services sociaux du secteur public, le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Depuis, les organisations syndicales ont élargi leurs rangs aux réseaux scolaire et collégial aussi touchés par la pénurie de psychologues qui a des conséquences sur la santé et la réussite des étudiantes et des étudiants. Elles ont également continué d’interpeller le gouvernement pour lui rappeler l’importance de corriger dans les meilleurs délais l’iniquité salariale dont les psychologues sont victimes, un engagement électoral de la CAQ qu’a d’ailleurs réitéré M. Carmant vendredi dernier.

« La balle est désormais dans le camp du gouvernement. De notre côté, nous sommes prêts et disposés à rencontrer dès maintenant les ministres concernés pour mettre en œuvre les solutions nécessaires pour bonifier les conditions de travail des psychologues et rétablir l’offre de services en santé mentale à laquelle la population est en droit de s’attendre », de conclure les porte-parole.

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