En cette veille de clôture des travaux parlementaires, l’ensemble des organisations syndicales du milieu de la santé et des services sociaux rappelle au gouvernement du Québec que le projet de loi no 15, tel que formulé à l’heure actuelle, ne constitue pas la réforme souhaitée pour le Québec.
Lors d’une activité de mobilisation tenue à l’Assemblée nationale ce matin, les porte-parole des organisations, accompagnés de militantes et de militants, ont déployé une banderole et distribué des tracts aux députés et au personnel politique.
« Par cet événement, nous transmettons ce message au gouvernement du Québec : l’été ne nous fera pas oublier le projet de loi no 15, qui est excessivement centralisateur et beaucoup trop favorable au secteur privé. Ce projet de loi est voué à l’échec si on n’améliore pas substantiellement les conditions de travail sur le terrain. Si le ministre de la Santé veut travailler cet été à améliorer avec nous son projet de loi, nous sommes disponibles. L’ensemble du personnel, quelle que soit sa catégorie d’emploi, mérite que l’on s’attarde à réduire la pression et la pénurie de personnel. C’est une simple question de respect », indiquent les porte-parole de l’APTS, la CSN, la CSQ, la FSQ-CSQ, la FIQ, la FP-CSN, la FSSS-CSN, la FTQ, le SCFP, le SPGQ et le SQEES.
Des principes à rappeler
Les organisations syndicales réitèrent l’affirmation contenue dans leur déclaration de principes, à savoir que toute refondation du réseau doit reposer sur une réaffirmation forte de son caractère public. En outre, elles jugent nécessaire de répondre aux véritables défis de décentralisation, de démocratisation et d’accessibilité aux services publics du système de santé québécois.
Elles réaffirment également la nécessité de garantir l’accessibilité de l’offre de soins et de services dans le réseau public à l’ensemble de la population du Québec. « Le secteur privé accapare le financement et les ressources humaines qui devraient être consacrés au réseau public. La marchandisation de la santé et l’allocation de ressources pour financer et enrichir le secteur privé n’ont pas leur place dans ce projet de loi. De plus, nous observons une accélération inquiétante de la perte de pouvoir démocratique de la population et du personnel dans le réseau depuis 20 ans. La décentralisation et la démocratisation du réseau par la concertation avec les acteurs des milieux s’avèrent incontournables pour prioriser et adapter les soins et les services aux besoins et aux réalités spécifiques. Nous pourrons alors agir en prévention sur les déterminants sociaux qui sont actuellement écartés du projet de loi no 15 », concluent les porte-parole.
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