Ce recul du projet Optilab du ministère de la Santé et des Services sociaux démontre que la lutte pour la défense des laboratoires médicaux marque des points. La CSN dénonce depuis plusieurs mois les risques du projet Optilab sur la qualité des services à la population.
Une victoire inspirante dans la défense de nos laboratoires médicaux et des services en région
Les syndicats du Grand Nord affiliés à la CSN ont obtenu la confirmation que les laboratoires médicaux et le personnel de ces laboratoires maintiendront leurs activités dans les établissements du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James. Initialement, le projet Optilab prévoyait que plusieurs échantillons du Grand Nord seraient dorénavant traités au Centre universitaire de santé McGill. La CSN, la régie régionale du Nunavik et le Conseil Cri de la Santé et des Services Sociaux de la Baie James avaient dénoncé cette volonté de retirer ces services essentiels à la région du Grand Nord. Les syndicats affiliés à la CSN poursuivront leurs interventions pour s’assurer du maintien de l’autonomie des laboratoires du Grand Nord.
Une improvisation condamnée
La CSN condamne l’improvisation et la précipitation du ministre Barrette qui fonce tête baissée pour implanter le projet Optilab alors qu’il sait pertinemment que ce projet risque d’avoir des impacts sur la santé du personnel. La centrale exhorte le gouvernement libéral à imposer un moratoire au projet Optilab, une demande soutenue de toutes parts. Il doit reculer comme il l’a fait pour les établissements de santé du Grand Nord.
« Mais que va-t-il falloir au gouvernement pour renoncer à ce projet bâclé ? s’est exclamé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Les documents obtenus en vertu de la loi d’accès à l’information et dont TVA faisait état hier nous apprennent que le ministre compte faire ses économies grâce à la réduction d’effectifs et donc sur le dos du personnel. Tout cela est inacceptable. »
Bloquer la privatisation
« Les répercussions d’Optilab sur la santé de la population ont été dénoncées à maintes reprises. Ce projet présente aussi des risques sérieux pour la santé des techniciennes et techniciens en laboratoire qui devront encaisser la surcharge de travail causée par les suppressions de postes. Et le gouvernement le sait. Au final, la population est perdante, les employé-es sont perdants et le gouvernement lui-même dit qu’il sera difficile d’évaluer la performance des laboratoires. À qui servira le projet Optilab ? », poursuit-il.
« On apprend aussi que le ministre aurait mis en place des scénarios d’optimisation au cas où l’efficacité de son projet ne serait pas au rendez-vous, poursuit Jean Lacharité. Le détail concernant ces plans B n’a malheureusement pu être obtenu par la loi d’accès à l’information. S’agit-il de projets de privatisation des laboratoires publics, une fois ceux-ci centralisés ? Si c’est ce que le ministre a en tête, qu’il sache que nous nous opposerons à toute privatisation complète ou partielle des laboratoires médicaux et de tous les services qui y sont associés, comme le transport des échantillons», conclut-il.
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