Le comité de négociation du Syndicat des archéologues du Québec (SNAQ-CSN) a signé officiellement hier ce qui constitue la toute première convention collective dans ce secteur au Québec, en présence des dirigeantes de la firme Patrimonia Archéologie.
Moment historique
« C’est un moment historique que nous vivons aujourd’hui. Avec la signature de notre convention, nous venons de poser la première pierre sur le chemin de la reconnaissance de la profession d’archéologue au Québec. Nous sommes extrêmement fiers des gains que nous avons réalisés au cours de la négociation qui vont permettre à la fois une nette amélioration de nos conditions de travail, mais aussi une harmonisation de ces conditions au sein de la profession, a déclaré Maxime Vaillancourt, président du SNAQ-CSN. Nous tenons d’ailleurs à féliciter les trois firmes d’archéologie, Patrimonia, Artefact Urbain et Archéo-Mamu, avec lesquelles nous avons négocié ces premières conventions. Nous espérons que leur ouverture d’esprit et leur grande collaboration sauront inspirer les autres employeurs du secteur avec lesquels nous sommes toujours en pourparlers ».
Un enthousiasme partagé du côté de la firme Patrimonia Archéologie
« Pour nous aussi, il s’agit d’un grand jour, car il s’agit d’une convention collective qui reflète également nos valeurs en tant qu’employeur. Nous savions qu’il fallait mieux encadrer le métier d’archéologue au Québec, et c’est ce à quoi nous sommes parvenus tous ensemble au terme de cette négociation. De notre côté, nous souhaitions réellement faire partie d’un processus constructif avec nos employé-es pour établir des nouvelles balises porteuses pour la pratique du métier. C’est donc le fruit d’une véritable collaboration qui, espérons-le, contribuera à valoriser le travail essentiel réalisé par les archéologues au quotidien », ont affirmé pour leur part Laurence Bolduc et Amélie Guindon, associées de la firme Patrimonia Archéologie.
Des gains notoires pour les archéologues
Parmi les principaux gains réalisés, mentionnons des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 35 % à l’échelon maximal à compter du 1er janvier 2023. Des mécanismes également ont été prévus pour diminuer la précarité d’emploi qui permettent dorénavant aux archéologues de travailler pour diverses firmes sans perdre leur statut d’emploi. Des mesures favorisant la conciliation travail-famille ont aussi été instaurées, en plus des droits de rappel clairs, par ordre d’ancienneté.
Rappelons que des ententes de principe étaient intervenues en juin dernier entre le SNAQ-CSN et trois employeurs : les firmes Patrimonia, Artefact Urbain et Archéo-Mamu.
AUTRES ACTUALITÉS
Réforme Drainville : jamais trop tard pour bien faire
Alors que l’étude du projet de loi 23 du ministre Drainville continue aujourd’hui à l’Assemblée nationale, [Lire la suite...]
Lock-out au Carrefour jeunesse emploi Capitale nationale
Aujourd’hui, l’employeur du Carrefour jeunesse emploi a décrété un lock-out, mettant ainsi à la rue [Lire la suite...]
Universités : Pas de liberté académique sans autonomie financière
Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est [Lire la suite...]