Aujourd’hui, l’employeur du Carrefour jeunesse emploi a décrété un lock-out, mettant ainsi à la rue les 20 membres du Syndicat des employé-es de Carrefour jeunesse emploi de la Capitale nationale (CSN). Rappelons que le 9 juin dernier, le syndicat a proposé à l’employeur de faire affaire avec la firme comptable MCE Conseils pour avoir un intermédiaire externe au dossier et faciliter ainsi la transparence, sans que le syndicat ne s’ingère dans la comptabilité de l’entreprise.

« Notre demande est simple, nous voulons de la transparence, indique Fanny Lambert, présidente du syndicat. Nous avons décidé de lui envoyer un message clair sur cette demande, et aujourd’hui nous avons encore une fois un bel exemple de son mode de gestion. Il préfère nous mettre en lock-out plutôt que de faire preuve de transparence avec une firme externe. C’est complètement aberrant. »

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la situation est scandaleuse : « On a une organisation parapublique qui reçoit des sommes importantes en subvention et qui refuse catégoriquement de faire patte blanche. Ce qu’on observe aujourd’hui est violent et inacceptable. Le conseil central ainsi que ses 45 000 membres seront toujours derrière les membres du syndicat. Nous ne nous laisserons pas intimider. »

Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles–CSN, dénonce, lui aussi, la situation : « J’ose à peine imaginer ce que les membres du syndicat ressentent aujourd’hui à la suite d’une annonce aussi brutale. Le comportement de l’employeur est scandaleux. Il ne fait que confirmer qu’il n’est pas honnête dans ses négociations. Prend-il la juste mesure de sa décision sur la rétention de son personnel et sur les services offerts aux plus démunis de la Capitale nationale ? Évidemment, non ! Toutes les composantes de la CSN seront derrière le syndicat à chaque instant et nous le resterons jusqu’au bout. On ne lâche rien ! »

Réunis en assemblée spéciale ce matin, tout de suite après l’annonce du lock-out, les membres du syndicat s’indignent et s’expriment d’une seule voix : « Le plus déplorable dans la situation c’est que nos jeunes en situation de vulnérabilité ne peuvent plus obtenir le soutien nécessaire qui est pourtant l’objectif premier de l’organisme. »

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